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    Chapitre 2 - Complet

    Même s'il est un monstre, il est un monstre avec du caractère

     

     

    Pendant les vacances, Jian Yao habitait la vieille maison à côté du poste de police. C’est là qu’elle vivait avec sa famille avant la mort de son père. Quand sa mère s’était remariée, ils avaient déménagé et la maison était restée inoccupée.

    Il était tard dans la soirée, presque toutes les lampes étaient allumées et l’on pouvait sentir l’odeur de la nourriture. La station de police à côté était également éclairée alors que ses occupants travaillaient encore.

    Jian Yao, la porte à peine ouverte, vit sa sœur Jian Xuan allongée dans le canapé et mangeant une pomme en regardant la télévision. 

    A peine était-elle rentrée que Jian Xuan commença à se plaindre :  “Pourquoi rentres-tu aussi tard ? Je t’ai attendue quasiment une demi-journée.”

    En réponse, Jian Yao lança son sac sur sa sœur, puis s’assit à ses côtés. 

    “Mon entretien a duré longtemps. En plus, je pensais que c’était toi qui étais censée rentrer tard. Tu ne devais pas aller te reposer à cet endroit ?”

    Par ‘cet endroit’, Jian Yao parlait de la maison de son beau-père. Etant toutes les deux proches de leur beau-père, elles avaient passé un certain nombre d’années dans cette maison. Cependant sa maison était plutôt exigüe.

    C’est pourquoi Jian Yao avait décidé de déménager le temps venu. Jian Xuan passait son temps à alterner entre les deux maisons. Mais pendant les fêtes comme le Nouvel An Chinois, la famille était réunie.

    Jian Xuan étudiait à l’étranger. Le trajet durait dix heures, ce qui explique pourquoi elle avait l’air hagard. Mais à peine avait-elle entendu le mot ‘entretien’ qu’elle s’était déjà assise, les yeux fixés sur sa sœur, brillants de curiosité. 

    “Et donc, j’ai entendu de maman que tu es allée là-bas pour un entretien ?”

    Jian Yao lui sourit, avant de répondre : “J’y suis allée pour un entretien.” Elle raconta brièvement comment cela s’était passé, sans donner trop de détails suite à la clause de confidentialité.

    Jian Xuan dit, énigmatique : “Donc tu n’as pas encore rencontré ce … Mr. Bao ?”

    “Non.” Jian Yao la regarde et lui demande, “Pourquoi ?”

    “Bien,” Jian Xuan tapota l’épaule de sa sœur et dit sur un ton acerbe, “Sœurette, tu dois être préparée. Je pense que je l’ai peut-être déjà vu. Il est simplement trop effrayant.”

    Dans l’esprit de Jian Yao s’imposa soudainement l’image de cet homme qu’elle a aperçu au premier étage. Il a l’air effrayant ?

    Jian Xuan lui raconta immédiatement ce qu’il s’était passé.

    L’année dernière, pendant le festival de Qing ming, Jian Xuan était revenue. Une fois alors qu’elle et ses amis étaient montés dans la montagne pour pêcher, elle avait aperçu un homme au premier étage en passant devant la maison. A cette époque, Jian Yao travaillait encore en ville et ne savait pas.

    Même si c’est arrivé un an plus tôt, Jian Xuan pouvait encore se rappeler clairement ce qu’elle avait vu.

    Elle frissonna un peu, avant de reprendre : “Il n’avait que la peau sur les os, des yeux creux la peau ridée – il ressemblait à un squelette. En faîtes, il avait plus l’air d’un monstre ! Un autre jour, mes camarades de classe l’ont vu dans la rue portant un masque – il ne voulait probablement plus effrayer personne avec son physique.”

    Après avoir entendu ça, Jian Yao resta silencieuse.

    “Juste un conseil, si cette personne est vraiment Mr Bao, ne regarde jamais son visage.”, rajouta Jian Xuan après un moment.

    Jian Yao sourit et dit : “C’est bon. Quoi qu’il advienne, il ne pourra pas m’effrayer.”

    Après avoir discuté un peu plus longtemps, Jian Yao regarda l'heure puis se tourna vers le poste de police, qui était en face de chez elle. La lumière était toujours allumée. “Appelons Li Xun Ran pour qu’il vienne diner avec nous”, dit Jian Yao à sa sœur.

    “Je dois voir des amis,” répondit Jian Xuan avant de se dépêcher de partir.

    Une fois sa sœur partie, Jian Yao se dirigea vers la fenêtre et appela Xun Ran : “Xun Ran, c’est moi, Jian Yao. Je suis de retour.”

    Xun Ran ne lui répondait pas, quand Jian Yao aperçut une ombre à la fenêtre du poste de police.

    “D’abord montre-moi ton visage par la fenêtre, que je puisse vérifier ton identité avec mes jumelles.”, lui ordonna Xun Ran. Jian Yao pouvait entendre un soupçon de rire dans sa voie, ce qui la fit légèrement sourire. 

    Leurs familles étaient très proche, Xun Ran et Jian Yao se connaissaient depuis l’enfance. A cause de cette amitié, ils traînaient souvent ensemble même s’ils avaient quatre ans d’écart. 

    Après que Xun Ran ait rejoint l’académie de police, ils se voyaient moins. Quand Xun Ran fut finalement diplômé, c’était cette fois au tour de Jian Yao de partir à l’université et ils avaient encore moins de temps à passer ensemble. Le temps a passé et avant qu’elle ne s’en rende compte, trois ans s’étaient écoulés depuis la dernière fois qu’elle avait vue Xun Ran.

    Le ciel était déjà sombre, les lampadaires s’allumaient un à un jusqu’à la fin de la rue. Sous le ciel sombre et brumeux, Xun Ran était dans son uniforme de policier, appuyé nonchalamment contre un lampadaire et un sourire désinvolte sur le visage.

    Jian Yao alla vers lui, un sourire sur les lèvres. Une fois en face de lui, Xun Ran la prit dans ses bras avant même qu’elle n’ait pu le saluer.

    “Ça fait un moment, Jian Yao.”, lui dit Xun Ran.

    Jian Yao était assez surprise par son geste soudain mais elle lui rendit son étreinte après un moment alors que son sourire s’élargissait.

    Il se rendirent dans un des restaurants du quartier, Xun Ran avait choisi une table près de la fenêtre. Il y avait une cloison qui séparait leur table des autres, retiré et silencieux. Pendant qu’il commandait pour eux, Jian Yao le regarda simplement, en silence. 

    Sans la regarder, Xun Ran continuait de montrait les plats qu’il souhaitait au serveur quand il demanda : “Pourquoi ? Il n’y a pas de types magnifiques à la fac ?”

    “En effet,”, répondit sérieusement Jian Yao. Xun Ran sourit lorsqu’il entendit la réponse.

    L’apparence de Xun Ran appartenait à ce style droit, soigné et franc. Des yeux marrons, des lèvres rouges et des dents blanches, tous ceux qui le regardait admettaient qu’il était magnifique. Cependant Xun Ran était plutôt arrogant et ce depuis l’enfance, le rendant difficile à approcher.

    Jian Yao trouvait que cette aura était plus voyante maintenant, après avoir passé les dernières années dans la police. Il était plus solennel, sérieux et inaccessible.

    Après qu’il ait placé les plats, il mit son bras sur le dossier de la chaise à côté de lui. Il était silencieux depuis quelques secondes, fixant Jian Yao en souriant. “Allons pêcher dans quelques jours ?”

    Quand ils étaient plus jeunes, ils exploraient souvent la montagne. Ils pêchaient et récupéraient des légumes dans les champs.

    “Bien sûr,” répondit Jian Yao en posant son menton sur ses mains. “quand j’étais à l’école j’ai rejoint le club de pêche. Mes talents actuels sont beaucoup mieux qu’auparavant, tu ferais mieux de te préparer mentalement.”

     

    Xun Ran rit bruyamment en entendant cette réponse. Après un moment, il lui demanda “Tu as réussis à trouver un petit-ami ?”

    “Non, et toi ?”

    “Non plus, trop occupé.”

    Ils étaient à la moitié de leur repas quand le téléphone de Xun Ran sonna. Après avoir décroché, sa mine s’assombrit en entendant ce que disait son correspondant. Un fois raccroché, il sortit son porte-monnaie de son manteau puis expliqua : “Quelque chose s’est présenté à la station, je dois y aller. Tu peux prendre ton temps et manger lentement. Serveur, l’addition !”

    “C’est bon,” dit Jian Yao en sortant son porte-monnaie également.

    Le serveur arriva à leur table avec l’addition, quand Xun Ran saisit les mains de jian Yao alors qu'elle allait payer. Sa prise était étonnamment forte, empêchant Jian Yao de bouger ses mains.

    Après que le serveur lui ait rendu sa monnaie, Xun Ran se rappela alors d’une affaire dont il s’occupait. Il fit signe à Jan Yao de se rapprocher. “Récemment, il y a une organisation de trafic d’êtres humains qui sévit dans le coin, leurs cibles sont pour la majorité des adolescents. Même si ta sœur et toi êtes trop âgées pour être comptées comme adolescentes, vous devriez faire attention. Cette affaire est actuellement en pleine investigation donc le public n’est pas encore au courant.”

    Jian Yao devint blanche pendant un instant quand elle entendit de nouveau la voie de Xun Ran : “Je suis celui qui a découvert ce qu’il se passait quand j’étais en train de faire le tri dans différentes affaires. Je me suis rendu compte que dans cette ville, tout comme ses environs, il y a au total neuf personnes qui ont disparu. Ce nombre est deux fois plus élevé que l’année dernière”

    “Alors ?” ; Jian Yao fronça les sourcils.

    “Je veux faire une enquête plus approfondie. Sur ces neuf personnes, huit d’entre elles sont des adolescents et ils ont disparu en ville. “ Il s’arrêta un moment avant de reprendre : “En accord avec les enregistrements et le témoignage de policiers d’autres départements, il s’avère qu’en effet il y a bien un trafic d’être humain dans le coin. Ces disparus sont très probablement vendus.”

    Jian Yao fronça encore plus les sourcils après avoir entendu cela. Xun Ran lui tapota les épaules “Je vais résoudre cette affaire.”

     

    Jian Yao l’envoya à l’entrée du restaurant. Xun Ran avait déjà avancé quand il s’arrêta et se retourna. Il vit que Jian Yao était toujours au même endroit, le regardant. A ce moment, le ciel était déjà noir. Les lumières de la lune et des lampadaires se cofondaient, illuminant les rues.

    Jian Yao portait un pull jaune pâle et un jean foncé. Ces longs cheveux noirs tombaient derrière ces épaules, la rendant plus belle que d’ordinaire.

    “Vas-y !” cria Xun Ran. Il vit Jian Yao acquiescer. Lui tournant le dos, Xun Ran joignit ses mains, et souffla un peu dessus pour les réchauffer alors qu’il se dirigeait vers le poste. 

    La nuit-même, Jian Yao raconta ce qu’elle avait appris de Xun Ran à sa sœur. Elle avait l’air nerveuse et avait même prévu d’acheter de quoi se défendre.

    Elles dicutèrent un moment avant d'aller dormir, quand Jian yao se rappela qu'à chaque affaire, le poste était habituellement très occupé, sans avoir la notion du temps. Cela voulait dire que la partie de pêche avec Xun Ran était repoussée. Elle pensa alors soudain à son entretien : sa priorité maintenant était le travail.

    Le jour suivant, Jian Yao était dans la cuisine, préparant le petit-déjeuner quand on sonna à la porte. Jian Xuan vit en ouvrant la porte une enveloppe qui semblait contenir des documents. Elle la donna à Jian Yao. “Même ville que nous.”

    Il s’agissait du contrat dont Zi Yu lui avait parlé. Ce n’est qu’après avoir relu le contrat une dernière fois pour être sûre de n’avoir rien manqué, la dernière page atteinte, que Jian Yao se calma.

    L’autre parti avait déjà signé, ‘Bao Jin Yan’.

    Curieuse, Jian Xuan regarda au-dessus de l’épaule de sa sœur. “Le monstre t’a envoyé ça ? Son écriture est – “

    “Son écriture est comme lui,” dit Jian Yao à sa sœur. “Même s’il est un monstre, il est un monstre avec du caractère.”

    “Oh”, puis Jian Xuan ne dit rien de plus.

    Jian Yao sortit un stylo de son sac pour signer quand elle s’arrêta. Elle s’entraîna à signer une dizaine de fois sur un bout de papier. Ce n’est que lorsqu’elle reprit le stylo qu’elle signa de son nom à côté du.

     

     

     


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    Chapitre 1 - Complet

    Un homme excentrique et attirant, portant un costume noir, à la silhouette longue et mince

     

     

    Les nuages couvraient la montagne de manière à ce que l’on puisse voir une fine couche de neige. L’air était froid et rafraîchissant, sentant le pin et la neige. C’était une odeur agréable, idéale pour une balade.

    En descendant du bus, Jian Yao regarda aux alentours jusqu’à ce qu’elle aperçoive un chemin de pierre, qu’elle empruntât. Au bout de dix minutes, elle vit le toit vert grisâtre d’une maison de style européen. Depuis sa plus tendre enfance, elle avait toujours vu cette villa à la périphérie de la montagne.

    Même si vingt ans étaient passés, cette maison n’était pas du tout démodée à côté des bâtiments actuels. Elle avait été inoccupée ces dernières années, et il y avait même des rumeurs comme quoi elle serait hantée.

    Jian Yao y croyait quand elle était plus jeune, puisque la maison se tenait toujours seule dans la nuit sombre. C’est seulement en vieillissant qu’elle apprit la vérité. En réalité, le propriétaire était simplement parti à l’étranger avec son fils après la mort de sa femme.

    Cependant, la maison qui se tenait maintenant devant elle était différente de son souvenir. On lui avait donné un coup de peinture et on pouvait voir la lumière allumée de l’extérieur. Les mauvaises herbes entourant la maison avaient aussi été enlevées.

    Jian Yao était diplômée de sa quatrième année d’anglais. La raison pour laquelle elle était là aujourd’hui, était que son professeur lui avait proposée un travail à mi-temps de traductrice après avoir appris qu’elle était en vacances. Même si c’était bien payé, il avait mentionné que l’employeur était très difficile. Ce dernier avait rejeté tous les candidats qu’il lui avait proposés.

    Jian Yao cogna à la porte après avoir enlevé ses gants. Un homme, probablement dans la vingtaine, l’accueillit. Grand, mince et aux traits du visage délicat, il portait un fin pull et des baskets noires.

     

    “Jian Yao ?” demanda-t-il, un sourire effronté aux lèvres.

    Les joues de Jian Yao étaient rouges, peut-être à cause de la température extérieure. Au contact de l’air, sa respiration se transformait en un petit nuage et face à la force du froid, de petites larmes se formaient au coin de ses yeux. “Oui, je suis Jian Yao. Enchantée.”

    “Rentre” ; l’homme recula pour laisser Jian Yao avancer.

    Un rideau pourpre encadrait la fenêtre et de larges canapés au dossier courbé remplissaient la pièce. Dans un coin de la maison, Jin Yao vit une cheminée remplie de bûches. Cela ressemblait beaucoup à une maison type européenne. D’un côté, un escalier en bois sombre amenait au premier étage qui était très silencieux, comme s’il n’y avait personne. La seule chose qui ne semblait pas être à sa place étaient les grilles de métal attachées aux fenêtres qui empêchaient les rayons du soleil de passer. Les manches relevées, l’homme lava ses mains avant de proposer une tasse de thé à Jian Yao puis l’invita à s’asseoir. Quand il s’assit face à elle, Jian Yao sentit une odeur très légère et familière, mais elle ne pouvait se rappeler où elle l’avait senti auparavant.

    L’homme sourit amicalement à Jian Yao, et lui dit “Je suis Fu Zi Yu et le propriétaire de cette maison s’appelle Bao Jin Yan. Nous cherchons actuellement un traducteur afin de traduire ses documents anglais en chinois.” Jian Yao acquiesça, se demandant si le propriétaire était toujours le même ou si, peut-être, c’était un nouveau.

    Zi Yu sortit une pile de feuilles et un stylo, puis les tendit à Jian Yao en lui disant : “Donc, ne perdons plus de temps et commençons le test pour voir si vous êtes qualifiée pour ce travail. En une demi-heure, traduisez s’il-vous-plaît tous les articles anglais ci-présents.”

    Jian Yao survola les articles avant de s’y plonger : “Y a-t-il un ordinateur ici ?”

    Zi Yu fit non de la tête et un sourire, qui n’était d’aucune aide, apparut sur son visage : “Jin Yan aime quand c’est écrit à la main.”

    “Pas de problème,”

    Jian Yao pris le stylo et les papiers puis elle commença à travailler. Zi Yu se leva silencieusement et alla encore une fois laver ses mains à l’évier avant de s’appuyer contre une des fenêtres, buvant silencieusement son thé gorgée par gorgée.  

    “La victime a été agressée sexuellement, et certains signes montrent que ses mains ont été attachées ensemble. Il y avait aussi des blessures multiples sur la partie inférieure de son corps– “ Jian Yao était un peu surprise par le contenu, et s’arrêta dans sa traduction. Elle regarda Zi Yu, qui était indifférent.

    Comme Jian Yao avait déjà dans le passé eut de telles expériences en traduction – même si ce n’était pas aussi horrible –, elle surpassa sa surprise assez rapidement. Elle continua la traduction jusqu’à tomber sur un mot qu’elle ne connaissait pas. En regardant brièvement le texte, Jian Yao repéra un certain nombre de mots hors du commun. 

    “Avez-vous un dictionnaire spécialisé dans ce domaine ?”

    Zi Yu montra la bibliothèque sur le côté, et répondit : “Utilise-les comme bon te semble.”

    Jian Yao réussit à trouver ce qu’elle cherchait et se replongea dans la traduction de l’article.

    “Sexhanges –, Parenticide – ……” Ce n’était pas étonnant qu’elle ne connaisse pas le sens de certains mots.

    Après avoir finit sa traduction, Jian Yao se relut. Zi Yu regarda sa montre et fût plutôt surpris quand il vit que seulement vingt-cinq minutes s’étaient écoulées depuis le début du test. “Je reviens dans un moment, après avoir donné ça à Jin Yan.”

    Après avoir dit ça, Zi Yu monta au premier étage. Jian Yao s’assit simplement sur le canapé et attendit Zi Yu. Il revint peu de temps après et se lava les mains encore une fois avant de les essuyer dans son mouchoir. “Il est en train de regarder.”

    “Okay,” acquiesça Jian Yao.

    En attendant, Zi Yu commença à discuter avec Jian Yao. “Tu étudies à l’Université de la ville B ?”

    “Oui, je serais diplômée l’année prochaine.”, répondit Jian Yao.

    Zi Yu inclina légèrement la tête, “Je vois. Nous parlons depuis un moment, veux-tu essayer de deviner quel est mon métier ?”

    L’homme en face de Jian Yao avait l’air d’avoir quelques années de plus qu‘elle et il était très courtois. Il lui avait fait bonne impression. “Êtes-vous docteur ?”

    Le sourire de Zi Yu s’élargit, “Comment as-tu su ?”

    Jian Yao était plutôt contente d’être tombé juste, son regard fixé sur les fins doigts de Zi Yu. “C’était juste un coup de chance, puisque je vous ai vu laver vos mains à plusieurs reprises ce qui veut dire que vous avez des tendances maniaques. J’ai aussi senti une très légère odeur de désinfectant émanant de vous et de vos doigts… Ça ressemblait assez au comportement d’un docteur.”

    “Je suppose que je vais le prendre comme un compliment alors,” répondit Zi Yu. Ils continuèrent à parler de choses et d’autres quand la conversation revint d’une certaine manière à Bao Jin Yan. A sa mention, Zi Yu soupira. “Je pars dans quelques jours, mais je m’inquiète pour Jin Yan. Pour être honnête, il est quelqu’un d’assez refermé.”

    Jian Yao l’écouta simplement sans poser de question et sourit poliment.

    Zi Yu lui lança un regard avant de continuer, “Même s’il est revenu depuis un petit moment, il n’a toujours pas d’amis. Je parie que tu ne sais pas quand il est revenu.”

    Le sourire de Jian Yao ne changea pas, comme s’elle n’avait pas l’intention de continuer sur ce sujet. Cependant elle vit que Zi Yu la fixait, semblant attendre sa réponse. Même si Jian Yao se sentait un peu mal à l’aise, elle répondit honnêtement. “Il est revenu l’année dernière, n’est-ce pas ?”

    “Comment le sais-tu ?”, demanda Zi Yu.

    “Je suis passée par ici l’année dernière pendant mes vacances et je n’ai vu aucune plante grimpante. Mais quand je suis arrivée aujourd‘hui, j’ai vu que ces plantes atteignaient quatre ou cinq mètres. Chez moi, cela prend environ un an pour qu’ils grandissent autant.”

    Etonnamment, ils discutaient ensemble depuis une demi-heure déjà. Zi Yu regarda sa montre, un sourire sur le visage. “Il est assez tard, pourquoi ne rentres-tu pas la première ? Je t’appellerai pour te donner notre décision.”

    Jian Yao acquiesça.

    “Merci d’être venue aujourd’hui, s’il décide de t’embaucher, il y aura un contrat. Tu travailleras ici vingt jours d‘affilé et toutes les traductions devront être faites sur cette durée. De plus, toutes les informations sont confidentielles, donc tu ne peux rien ramener chez toi.” Zi Yu l‘informait en la reconduisant à la porte. “Jin Yan se repose actuellement, tu n’es donc pas autorisée à monter au premier étage. Pour les autres détails, nous en discuterons au moment de la signature.”

    Quand Jian Yao quitta la maison, il faisait presque nuit.

    Le soleil se couchait, éclairant l’endroit d’une lueur orangée. C’était particulièrement beau quand les rayons se posaient sur les cristaux de la neige blanche et des feuilles couvertes de neige. 

    Jian Yao était plutôt confiante quant au résultat de l’entretien, malgré le fait que son employeur ne s’était pas montré ne serait-ce qu’une fois, ce qui le rendait mystérieux et un peu excentrique.

    Mais au final, ce travail lui avait été conseillé par son professeur, il devrait donc être sûr.

    Après s’être éloignée un peu de la maison, Jian Yao se retourna pour regarder la maison une dernière fois.

    Depuis la fenêtre au premier étage, elle aperçut un homme grand et mince, portant un costume noir. Une vue plutôt plaisante pour Jian Yao. Cependant, elle était trop éloignée de la maison pour voir clairement son visage.

    Une fois que Jian Yao fût partie, Zi Yu monta rapidement à l’étage.

    Comparé à l’élégance accueillante du rez-de-chaussée, le premier étage était plutôt sombre et froid. Il y avait un certain nombre de pièces vides, tout comme les murs.

    En se rendant à la pièce au bout du couloir, il vit que la porte était entrouverte.

     Il l’ouvra et s’appuya contre la porte. Il n’y avait aucun homme élégant et raffiné ici, ce qui le fit jurer bruyamment.  

    Cela poussa l’homme qui était en train de lire à regarder Zi Yu. Cependant, à peine une seconde plus tard, il avait déjà repris sa lecture.

    Zi Yu était nonchalant quand il avait pris la traduction de Jian Yao pour la ramener à cet homme. “Elle a une écriture magnifique et traduit parfaitement.”

    Zi Yu sortit un papier de sa poche et le déplia. Sur le papier, il y avait quelques questions comme quelles étaient ses occupations, depuis combien de temps Ji Yan avait emménagé etc.

    Oui, c’était ce que Zi Yu venait de faire deviner à Jian Yao.

    Il jeta le bout de papier sur la table et dit, “Elle a réussis à répondre correctement à toutes ces questions. Te satifait-elle ?”

    Les lèvres de l’homme se relevèrent un peu.

    Voyant cette expression, Zi Yu avait peur qu’il fasse encore son difficile. Il prit une chaise et s’assit en face de lui.

    “Si tu n’es pas satisfait avec elle, tu peux toujours traduire toi-même. En plus, je ne suis pas ton assistant et sans oublier que je rentre bientôt, donc ne compte pas toujours sur moi pour faire tes corvées.”

    L’homme sortit la tête de son livre, une expression bizarre sur le visage, et répondit :

    “Mon temps n’est pas utilisé pour faire ces choses absurdes.”

    Pendant un moment, Zi Yu ne sut comment lui répondre. “Tu es un expert en homicides et elle est juste une traductrice, je ne comprends pas pourquoi tu dois tester ses talents d’observatrices ? Je suis prêt à parier qu’elle pense que je parle trop.”

    Cette fois, l’homme fit un sourire très doux.

    “Evidemment, je ne peux autoriser une personne stupide à traduire mon travail. Si cette personne n’est pas assez méticuleuse, elle traduira simplement l’article. Elle ne sera pas capable de traduire les détails les plus fins et ne pourra certainement pas comprendre le vrai sens de ces mots.”

    Zi Yu ne savait vraiment pas s’il devait rire ou s’énerver mais il était fatigué de ce caractère. “Donc cela veut dire que Jian Yao peut te comprendre ?”

    Pendant un instant, l’homme eut l’air absent. Puis il retourna à sa lecture et dit, “Personne ne pourra jamais me comprendre.”

     

     

     


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    L’année dernière, pendant que Mr F. était en déplacement au Japon, j’ai vu un post sur internet :

    “Comment les femmes utilisent les textos pour allumer leur copain ?”

    Beaucoup des réponses m’ont fait mourir de rire.

    Ce même jour, j’ai changé mon numéro de téléphone. Je lui ai anonymement envoyé un message :

    “Boss, avez-vous besoin d’un service spécial ?”

    Puis je lui en ai renvoyé un disant : “Chaton sexy, chaud et passionné, livré directement devant votre porte, satisfaction garantie. “

    Un peu plus tard, il répondit. “Tu t’ennuies beaucoup à la maison ?” J’étais surprise : “Comment as-tu su que c’était moi ?”

    Il m’a répondu qu’il n’y avait que moi pour faire ça.

    Après avoir réfléchi un moment, il envoya : “Je serais de retour après-demain.”

    “Déjà ? Tu n’étais pas supposé rentrer la semaine prochaine ?”

    “Il y a eu un changement dans l’emploi du temps.”

    Peu de temps après ça, ses collègues sont venus dîner à la maison. La conversation s’est dirigée vers leur voyage au Japon.  Un de ses collègues dit, “Mr. F n’a même pas participé à la fête. Une fois que l’accord fut conclu, il partit directement à l’aéroport disant qu’il n’y avait personne à la maison pour s’occuper de son chaton.”

    Ce même collègue regarda autour de lui et demanda, curieux :  “Où est ton chaton ?” Mon visage vira au rouge immédiatement. Mr. F utilisa ses baguettes pour prendre une part de poisson qu’il plaça dans mon bol, puis répondit calmement : “Il est plutôt timide et se cache à la vue des étrangers.”

    Je voulais mourir de honte.

     

     

     


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  • I don't like the world, I only like you

     

     

    Auteur Qiao Yi

    Nombre de tomes 1

    Langue d'origine Chinois 

    Traduit depuis l'anglais

     

    I don't like the world, I only like you

    La nuit avant que nous n'enregistrions notre mariage, je lui ai demandé:

    “Quand as-tu commencé à m’aimer ?”

    Il a répondu, “Je ne me souviens pas.”

    “Mais, pourquoi moi ?”

    “Pourquoi ça ne pourrait pas être toi ?”

    “Je suis mesquine et je suis jalouse facilement.”

    “Moi aussi.”

    “J’ai peur de ne pas mériter ton amour.”

    “Moi aussi.”

    “Je ne suis jamais sortie avec personne avant et je ne sais pas ce qu’est l’amour.”

    “Je ne sais pas non plus ce qu’est l‘amour.”

    Il a doucement prit ma main et dit, “Mais je sais que, quand je pense que je vais passer le reste de ma vie avec toi, je suis fou de bonheur.”

    Les „nous“ de seize ans partageaient un bureau, la distance entre nos bras était de dix centimètres, et il remplissait mon champ de vision.

    Maintenant, à vingt-six ans, je me réveille tous les matins à ses côtés, je vois son visage éclairé par le soleil, voulant vieillir lentement avec lui.

     

    Voilà peut-être ce qu’est l'amour.

     

     

     

     

     

     

    UNE SCÈNE TOUS LES DIMANCHE

    I don't like the world, I only like you

    VERSION ANGLAISE

     

    VERSION FRANCAISE

    Scène 1

     

     


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  • When he comes, close your eyes - 他来了,请闭眼

     

    Titres alternatifs Close Your Eyes and Close To Me
                                     He Has Arrived, Please Close Your Eyes
                                     Love Me, If You Dare
                                     Ta Lai Le, Qing Bi Yan
                                     他来了, 请闭眼

    Auteur Ding Mo

    Nombre de tomes 1

    Langue d'origine Chinois 

    Traduit depuis l'anglais

     

     

    When he comes, close your eyes - 他来了,请闭眼

    Quand tu as un petit ami qui est brillant, arrogant et fidèle...

     

    Quand vous sortez ensemble, il dit : “Je ne suis pas intéressé par ces trucs ridicules.  Cependant, si tu m’embrasses toutes les cinq minutes, je peux faire n’importe quel truc ridicule avec toi. ” 

     

    Quand il est jaloux, il dit : “Comparé à moi, ce gars a “stupide” écrit sur le front.  Il n’a qu’un seul point positif : il sait aussi que tu es une femme bien.”

     

    Quand vous faîtes l’amour, il dit : “ Bien que je n’ai aucune expérience, mon intelligence et ma capacité à apprendre sont exceptionnelles comparées aux gens normaux.  Encore une chose : mon sens de l’observation est aussi extraordinaire.”

     

    Quand il te demande en mariage, il dit : “Aucun mot ne peut décrire comment je me sens.  Si une phrase peut le résumer, c’est – ‘Je t’aime de tout mon être.”

     

    Je l’ai amené d’un monde solitaire à un monde accueillant. Il m’a tiré d’une vie silencieuse, ordinaire à une vie excitante et inoubliable.

     

     

     UNE PARTIE TOUS LES MERCREDIS

     

    When he comes, close your eyes - 他来了,请闭眼

     

    VERSION ANGLAISE

     

    VERSION FRANCAISE

    Chapitre 1 : En cours

     

     

     

     

     


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